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Homosexualité :

L'homosexualité désigne l'amour, l'attirance et, éventuellement la pratique de relations sexuelles, entre deux personnes de même sexe (selon une perspective comportementaliste ou empirique) et selon une perspective psychologique ou sociologique, une orientation sexuelle. Le mot s'applique indistinctement aux hommes et aux femmes.
Selon les époques et les cultures, l'homosexualité est relativement acceptée ou réprimée. Aujourd'hui la tendance est à l'acceptation et dans certains pays l'établissement d'un statut légal (union civile, mariage homosexuel, avec éventuellement une ouverture du mariage à tous les couples). Malgré cette tendance, plusieurs pays (principalement en Afrique et au Moyen-Orient) condamnent l'homosexualité à des peines plus ou moins importantes, allant jusqu'à l'emprisonnement à perpétuité ou à la peine de mort.
Il n'existe pas de "comportements" typiquement associés aux personnes homosexuelles.
Des relations sexuelles entre individus du même sexe sont également observées dans le monde animal.

Définitions
L'homosexualité masculine était autrefois appelée sodomie, antiphysique, inversion sexuelle ou uranisme. La pédérastie, qui désigne l'attirance d'hommes envers les adolescents mâles, a finit par désigner aussi l'attirance entre les hommes d'âges semblables, ou encore l'acte de sodomie. Cet amalgame s'est poursuivi en ce qui concerne les relations avec des enfants, si bien que les homosexuels masculins sont parfois soupçonnés de pédophilie. Or, la sexologie moderne ne retrouve chez les homosexuels masculins aucune tendance particulière à la pédophilie, par comparaison avec les hommes hétérosexuels.
L'homosexualité ne se résume pas au seul aspect de la sexualité, au coït entre personnes du même sexe. Elle est aussi et parfois pour certaines personnes exclusivement un sentiment. Le psychiatre américain Judd Marmor, à qui l'on est redevable, en grande partie, de la suppression de l'homosexualité de la liste des troubles mentaux, propose la définition suivante : " peut être considérée comme homosexuelle une personne qui, durant sa vie adulte manifeste une préférence pour des personnes de son propre sexe, est sexuellement attirée par ces personnes et a habituellement, mais pas nécessairement, des relations sexuelles avec une ou plusieurs de ces personnes."
Dans Comprendre l'homosexualité, Marina Castañeda précise qu'il faut faire une distinction entre ce qu'un psychologue pourra définir comme homosexuel, et ce qui fera dire à une personne qu'elle est elle-même homosexuelle. Ce sont parfois les seuls sentiments pour d'autres personnes qui importent et un acte sexuel ne peut être vu que comme un jeu, ou inversement, certains ne se considèrent pas homosexuels tant qu'ils n'ont pas eu de relation sexuelle avec une personne du même sexe.
Chez les femmes, l'homosexualité est appelée lesbianisme (ou plus archaïquement saphisme). Les deux termes font référence à la poétesse grecque Sappho de l'île de Lesbos, où elle tenait un collège de jeunes filles, et dont les poèmes passionnés envers ses amies, et la vie entourée d'autres femmes lui ont valu la réputation d'homosexuelle. On disait aussi tribadisme, mot qui désigne, de nos jours, une pratique sexuelle spécifique.
Dans le langage courant, gay (ou gai, orthographe standard au Canada) désigne un homosexuel qui assume son identité sexuelle et la revendique. De même chez les femmes on utilise l'appellation lesbiennes (ou gaies). Cependant, ces appellations semblent se généraliser et devenir des synonymes à part entière du mot homosexuel(-le).
Du fait d'une perception sociale souvent négative de l'homosexualité, bien des termes minorisants, moqueurs, dégradants ou injurieux ont été créés pour nommer les homosexuels.

Étymologie et évolution sémantique
Le mot français homosexualité et sa déclinaison homosexuel et homosexuelle ont été transposés au XIXe siècle, dans le cadre de la définition et du classement psychiatrique des déviations sexuelles, à partir des mots allemands homosexual et Homosexualität forgés en 1868 et 1869 par l'écrivain hongrois Karl-Maria Kertbeny dans le cadre tout différent d'une revendication de légalisation de l'homosexualité. Ils associent une racine grecque (homo, "semblable") et une racine latine (sexuel).
Avant cette date, la distinction des différentes pratiques sexuelles considérait déjà comme pertinente la distinction homo/hétéro, et comportait nombre de qualificatifs souvent voisins pour désigner des pratiques très diverses. Certains font une distinction entre comportement actif ou passif, ce qui a été le cas dès l'Antiquité, et reste encore vrai aujourd'hui dans beaucoup de cultures, voire de législations. On relève, en français, l'opposition bougre ou culiste versus coniste (XVIIe-XVIIIe siècles) et chez Charles Fourier (suivi par Pierre Joseph Proudhon) l'opposition unisexuel/bisexuel.
Les relations entre personnes du même sexe ont vu passer les mots suivants :
pour les femmes, lesbienne, saphiste, tribade, gouine, goudou, invertie, anandryne, etc.
pour les hommes, cinaède, bardache, mignon, giton, bougre, sodomite, pédéraste, uraniste, enculé, inverti, antiphysique, pédé, pédale, tapette, tante, folle, etc.
Certains de ces mots appartiennent au langage argotique, d'autres non. Dans le vocabulaire courant, la locution anglaise gay a pris le pas sur d'autres qualificatifs pour évoquer l'homosexualité.
De nos jours, le mot homosexualité est sorti d'une définition médico-légale.
On utilise souvent le mot pour parler de sexualité avant le XIXe siècle. Ceci fait l'objet d'un vif débat. Certains historiens soutiennent que c'est un abus de la pertinence strictement contemporaine du mot, qui aboutit à dévoyer les débats sur cette question, cas flagrant quand on veut parler de l'homosexualité dans l'Antiquité, et amenant parfois au contresens.
D'autres répliquent que, bien que chaque culture approche l'homosexualité d'une façon différente, le phénomène de base et la distinction entre amour du même sexe et amour du sexe opposé ont toujours existé ; il leur paraît donc pertinent de discuter l'histoire de l'orientation et des pratiques sexuelles en utilisant les expressions homosexuel, hétérosexuel, bien que les personnes concernées ne se seraient pas reconnues comme telles.

Histoire dans l'Antiquité
Certaines sociétés préchrétiennes montraient plus ou moins de tolérance ou d'acceptation vis-à-vis des pratiques homoérotiques. Pour beaucoup d'entre elles, ces pratiques étaient toutefois très codifiées socialement, et tout écart vis-à-vis de ces normes était mal vu, voire considéré comme délictueux.
En 342, les mariages homosexuels sont interdits dans l'Empire romain. Le 6 août 390, l'empereur romain Théodose édicte une loi condamnant au bûcher les homosexuels. L'Empire romain est devenu chrétien et la relative liberté en la matière disparaît.
Dans Le Banquet de Platon, Aristophane raconte qu'au temps de Zeus, il y avait trois sexes : l'homme, la femme et l'androgyne. La forme humaine était celle d'une sphère avec quatre mains, quatre jambes et deux visages, une tête unique et quatre oreilles, deux sexes, etc. Le mâle était un enfant du Soleil, la femelle de la Terre, et l'androgyne de la Lune. Leur force et leur orgueil étaient immenses et ils s'en prirent aux dieux. Zeus trouva un moyen de les affaiblir sans les tuer, ne voulant pas anéantir la race comme il avait pu le faire avec les Titans : il les coupa en deux. Il demanda ensuite à Apollon de retourner leur visage et de coudre le ventre et le nombril du côté de la coupure. Mais chaque morceau, regrettant sa moitié, tentait de s'unir à elle : ils s'enlaçaient en désirant se confondre et mouraient de faim et d'inaction. Zeus décida donc de déplacer les organes sexuels à l'avant du corps. Ainsi, alors que les humains surgissaient auparavant de la terre, un engendrement mutuel fut possible par l'accouplement d'un homme et d'une femme. Alors, les hommes qui aimaient les femmes et les femmes qui aiment les hommes (moitiés d'androgynes) permettraient la perpétuité de la race.
On relève également que plusieurs sociétés antiques, comme la Grèce et le Japon, ont encouragé la création de liens homosexuels dans certains corps d'armée entre des combattants expérimentés et leur disciple. L'on pensait alors que deux hommes amoureux se battraient avec plus de détermination et avec une plus grande morale. Le Bataillon sacré de Thèbes constitue un exemple classique de force militaire bâtie sur cette croyance.

Répression au Moyen Âge en Europe
Malgré la tolérance des peuples germaniques - les lois barbares du Haut Moyen Âge ne font aucune référence à l'homosexualité - dans la société chrétienne du Moyen Âge et jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, l'homosexualité entraine la peine de mort dans la plupart des États européens.
Au VIe siècle, de crime contre la dignité, l'homosexualité devient un crime contre l'ordre naturel défini par Dieu et pouvant mener jusqu'au bûcher. Durant tout le Moyen Âge, l'homosexualité, considérée comme une hérésie, est combattue, notamment par l'Inquisition, sous le nom de bougrerie ; réciproquement, certains hérétiques, tels les Cathares sont accusés de bougrerie, au prétexte que leurs prêcheurs vont par deux de même sexe. Le terme bougrerie est dérivé de boulgre, qui siginifie bulgare, peuple auquel était attribué des pratiques homosexuelles.
La torture est infligée aux homosexuels : "Quand on aura soupçonné un homme de bougrerie, il doit être mis en prison. Les personnes d'Eglise doivent faire l'Inquisition de la foi sur lui, et demander de la foi. Et s'il est condamné, le roi le fait mettre à mort. (...) Celui qui est sodomite prouvé, doit perdre les couilles, et s'il le fait une seconde fois, il doit perdre le membre ; et s'il le fait une troisième fois, il doit être brûlé. (...) Femme qui le fait doit à chaque fois perdre un membre, et la troisième fois, doit être brûlée. Et tous leurs biens sont au roi."

Les Lumières
Au siècle des Lumières, Montesquieu, puis Voltaire et Cesare Beccaria se sont interrogés sur la sévérité de la peine mais ne semblent pas avoir contesté un caractère anormal à l'homosexualité. En Angleterre, Jeremy Bentham, dans son Essai sur la pédérastie, qui paraîtra à titre posthume, suit une argumentation utilitariste et défend une dépénalisation de la pédérastie.
La peine de mort pour sodomie est remplacée par les travaux forcés en Pennsylvanie (1786) et en Autriche (1787).
En 1791, la France est le premier pays à dépénaliser complètement l'homosexualité, l'Assemblée constituante de 1789 ne retenant pas le "crime de sodomie" dans le code pénal.

XIXe siècle
Le Code pénal de Napoléon en 1810 ne revient pas sur cette dépénalisation et influence de nombreuses législations européennes.
En Angleterre, la peine de mort pour cette raison n'est plus appliquée à partir de 1836. Néanmoins, en 1861, une loi condamne l'homosexualité d'une peine de dix ans de prison.

Persécutions sous le régime nazi
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, l'idéologie nazie a tout d'abord entretenu des relations ambiguës avec l'homosexualité. Aux premières heures du mouvement, le culte de la virilité, de la beauté plastique, de l'homme nouveau était teinté de machisme et d'homoérotisme. Les SA, par la voix d'Hans Blücher - un proche de l'organisation paramilitaire - et par l'exemple d'Ernst Röhm, qui était ouvertement inverti, furent plutôt favorables à l'homosexualité à l'antique. Néanmoins les sections d'assauts furent balayées avec la Nuit des Longs Couteaux et l'année qui suivit, en 1935, le régime durcit la législation envers les homosexuels (modification du 175 du Code pénal allemand). Il faut néanmoins rappeler qu'à l'époque, la condamnation pénale de l'homosexualité, ainsi que son classement dans les maladies mentales, étaient considérés comme allant de soi dans de nombreux pays. La pénalisation de l'homosexualité, en elle-même, n'était donc pas spécifique à l'Allemagne Nazie.
Il n'en reste pas moins qu'au temps du Reich de très nombreux homosexuels furent déportés vers les camps de concentration. Les prisonniers homosexuels masculins étaient marqués d'un triangle rose, d'une taille supérieure aux autres triangles classificatoires, ce qui avait souvent pour effet, en plus des conditions de vie très dures dans les camps, de les livrer à l'hostilité des autres déportés. C'est pourquoi le triangle rose est aujourd'hui utilisé comme un symbole d'identité gay, rappel de la cruauté des persécutions passées.
Les femmes homosexuelles ne furent pas épargnées par la Gestapo et de nombreuses lesbiennes furent déportées, mais ce fut plutôt en tant qu'"asociales" qu'en tant que délinquantes sexuelles définies. En effet, elles étaient marquées d'un triangle noir, signe de leur appartenance au groupe des personnes "socialement inadaptées". Parmi ces personnes, on trouvait des chômeurs de longue durée, des vagabonds, des marginaux, des alcooliques, des drogués et certains malades mentaux, mais aussi, des prostituées ou encore des femmes qui employaient des contraceptifs.
Aucun projet spécifique d'extermination comparable à la Solution finale n'a été élaboré en vue de faire disparaître les homosexuels à l'instar des Juifs, des Tsiganes et autres ethnies considérées comme inférieures. Cependant les orateurs nazis s'en prenaient couramment à eux, en des termes fort peu équivoques quant à la nécessité de leur élimination, ce qui ne pouvait pas être sans effet sur le traitement qui leur fut réservé dans les camps de concentration, au seul motif qu'ils étaient homosexuels. Ils furent ainsi victimes de traitements particulièrement barbares.
Ce n'est que plusieurs décennies après la fin de la Seconde Guerre mondiale que les actions du régime hitlérien envers les homosexuels font l'objet d'un certain intérêt et seules quelques commémorations officielles ont eu lieu depuis, dont le Homomonument à Amsterdam et un projet de monument à Berlin.
En France la situation fut contrastée. Dans les territoires annexés (Alsace et Moselle) intégrés au Reich et donc soumis au Code pénal allemand, les homosexuels furent déportés. Mais aussi, en zone occupée, comme dans la France de Vichy, les homosexuels furent inquiétés. Certains même collaboreront avec l'occupant comme Abel Bonnard ministre de la Jeunesse du gouvernement Pierre Laval affublé du sobriquet "Gestapette". Néanmoins, en 1942, le régime de Vichy introduit dans le Code pénal une discrimination, rompant la tradition française d'égalité des homosexuels et hétérosexuels : l'article 331-1 du Code pénal fait un délit de l'acte consistant à avoir des relations homosexuelles avec un mineur (moins de 21 ans), au lieu de 15 ans pour les hétérosexuels. Les ordonnances du gouvernement du Général de Gaulle en 1945 confirment cette disposition et resteront jusqu'en 1982 où Robert Badinter abolira cette discrimination.
Les persécutions nazies à l'égard des homosexuels se sont déroulées dans un contexte de durcissement général des régimes totalitaires et autoritaires sur les "déviances morales". Ainsi, en 1934, Joseph Staline a fait adopter des dispositions pénales prévoyant l'emprisonnement et la déportation des homosexuels. D'après des données incomplètes, de l'ordre de 300 000 à 400 000 personnes ont été condamnées sur la base de ces dispositions (qui n'ont été abrogées qu'à la fin des années 1980). Dans les pays de tradition stalinienne, la persécution des homosexuels a été systématique. C'est encore le cas aujourd'hui à Cuba. En Espagne, le régime franquiste avait adopté la loi sur la dangerosité sociale qui permettait l'emprisonnement des homosexuels. En Italie, Mussolini mit en place une politique comparable, en poursuivant les homosexuels comme opposants politiques, mais en refusant d'établir une incrimination anti-homosexuelle comme lui avait demandé Hitler. Les responsables fascistes homosexuels ont seulement été contraints à démissionner.
Chaque dernier dimanche d'avril a lieu la cérémonie de la journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation, les associations homosexuelles qui effectuent le travail de mémoire sur les persécutions homophobes ont souvent du mal à être invitées lors de ces commémorations, et il leur est souvent difficile d'obtenir que la mention de l'homosexualité comme motif de déportation soit présente dans un discours officiel lu durant la cérémonie.

Évolution des mentalités depuis 1945
Selon Sigmund Freud, l'homosexualité est un trouble - la perversion du modèle de maturation psychique qu'est le complexe d'OEdipe. Pour lui cependant, il n'y a pas à en avoir honte et un homosexuel heureux n'a pas besoin de "guérison".
En 1973, l'Association américaine de psychiatrie retire l'homosexualité en tant que telle de sa liste de maladies DSM-IV. Ce n'est pas sans polémique, les uns dénonçant des motivations politiques et non scientifiques, les autres rétorquant qu'elle était dans la liste pour des raisons non scientifiques, voire biaisées, dès le début.
La situation est aujourd'hui moins polémique qu'à l'époque. Aucune organisation psychiatrique ou psychologique majeure d'Occident ne considère l'homosexualité comme étant une maladie ni un sujet d'intervention en tant que tel. Au contraire, beaucoup d'entre elles dénoncent fermement tout essai de changement d'orientation sexuelle comme étant dangereux, non nécessaire et inefficace. Le consensus dans la communauté psychiatrique et psychologique est que l'homosexualité est soit innée alors qu'il n'y a aucune preuve de la présence de ce gène, soit apparaît très tôt dans la vie (sans pour autant être sûr de l'origine précise de l'orientation sexuelle), et est immuable (bien que la compréhension de son orientation sexuelle puisse évoluer au cours de sa vie).

Le sida
À la fin des années 1970, des médecins de New York et de San Francisco notent que plusieurs de leurs clients homosexuels et hétérosexuels souffrant d'asthénie, de perte de poids et parfois même de formes rares et atypiques de cancer (comme le Sarcome de Kaposi). L'existence d'un problème sanitaire est avérée en juillet 1981 lorsque le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) d'Atlanta relève une fréquence anormalement élevée de sarcomes de Kaposi et l'apparition d'un nouveau virus comme cause de ce qui sera connu comme le Syndrome d'immunodéficience acquise (Sida) est évoquée dès 1982.
Une fois le Virus de l'immunodéficience humaine (VIH) responsable du Sida identifié en 1983 et les modes de contamination découverts, des campagnes de sensibilisations et d'informations sont organisées. Mais au début de l'épidémie, le Sida est resté associé dans les esprits à l'homosexualité en raison du grand nombre de personnes atteintes. C'est ainsi que la presse a commencé par désigner le syndrome par l'expression "cancer gay", avant de revenir sur ce préjugé.
La prise de conscience générale doit aux homosexuels son déploiement rapide, car de nombreux mouvements, tels que celui d'Act Up ou David et Jonathan et des vedettes internationales ont forcé la visibilité, incitant les dirigeants politiques à engager de véritables recherches scientifiques.

Une dépénalisation progressive
En 1960, en France, la loi du 25 novembre 1960, créant l'alinéa 2 de l'article 330 du code pénal, double la peine minimum pour outrage public à la pudeur quand il s'agissait de rapports homosexuels. Cette loi sera supprimée par la loi du 23 décembre 1980. En 1982, la loi du 4 août 1982 dépénalise définitivement l'homosexualité en France.
La sodomie est décriminalisée, en 1962, dans l'Illinois, en 1967, au Royaume-Uni, en 1969, en Allemagne de l'Ouest.
Le Bill omnibus du ministre de la Justice du Canada, Pierre Elliott Trudeau, décriminalise la sodomie entre adultes consentants. "L'État n'a pas à s'immiscer dans la chambre à coucher de la Nation" avait déclaré le ministre qui deviendra quelques mois plus tard Premier ministre du Canada. En 1977, La Charte des droits et libertés de la personne du Québec est amendée. Désormais, il est interdit de faire de la discrimination basée sur l'orientation sexuelle. Il s'agit de la première loi au monde qui interdit ce genre de discrimination dans les secteurs public et privé (à part quelques villes et comtés des États-Unis). En 1995, le Canada rend anticonstitutionnelle la discrimination envers les homosexuels.
L'Organisation mondiale de la santé supprime, en 1990, l'homosexualité de la liste des maladies mentales, mettant fin à plus d'un siècle d'homophobie médicale.
En 1993, l'homosexualité est officiellement dépénalisée en Russie. En 1994, le paragraphe 175 est abrogé en Allemagne. En 2003, la Cour suprême des États-Unis abolit les lois toujours en vigueur contre les pratiques sexuelles homosexuelles.

Union civile ou mariage progressivement légalisé
En 1989, le premier partenariat d'union civile est rendu légal pour les homosexuels au Danemark grâce à la reconnaissance au parlement d'un ministre élu ouvertement homosexuel qui vivait depuis de nombreuses années avec son compagnon. Ce qui avait créé un léger scandale dans le Monde.
En 1999, en France, le gouvernement de Lionel Jospin fait voter la loi sur le PACS accordant certains droits aux couples homosexuels.
En 2001, les Pays-Bas reconnaissent le mariage homosexuel, suivi, en février 2003, de la Belgique, en 2004, du Canada, le 15 novembre 2006, de l'Afrique du Sud.
Le 5 juin 2004, le député-maire Verts de Bègles, Noël Mamère célèbre le premier mariage gay français en dépit des avertissements du ministère de l'intérieur. Ce mariage est annulé en appel par le tribunal de Bordeaux. En juillet 2005, le premier mariage homosexuel espagnol a lieu, suite à la législation autorisant le mariage entre personnes du même sexe, adoptée le 21 avril 2005. Le 5 juin 2005, le peuple suisse accepte par référendum la Loi fédérale du 18 juin 2004 sur le partenariat enregistré entre personnes du même sexe (LPart).
En juillet 2005, le Parlement canadien modifie sa Loi sur le mariage et la définition qu'elle contient pour reconnaître et permettre les unions entre personnes du même sexe en modifiant la définition, qui est maintenant "l'union de deux personnes, à l'exclusion de toute autre".
Le 19 décembre 2005, la première union homosexuelle est célébrée en Irlande du Nord. Cette union civile donne les mêmes droits aux couples hétérosexuels et homosexuels
Le 15 mai 2008, la Cour Suprême de Californie a légalisé le mariage homosexuel dans cet État. Elle a mis en valeur "la discrimination entre les couples homosexuelles et hétérosexuelles" étant anticonstitutionnelle.

La discrimination et l'homophobie petit-à-petit rejetée par la loi
Le 30 décembre 2004, la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité est créée en France et chargée de lutter - entre autres - contre l'homophobie, et pénalisation des propos homophobes. Le 17 mai 2005, la première journée mondiale de lutte contre l'homophobie a lieu dans quarante pays.
En juin 2005, le projet de loi sur l'adoption par les homosexuels est voté par le parlement en Belgique.
En juin 2008, Xavier Darcos s'est engagé à lutter contre l'homophobie dans les lycées de France grâce à des campagnes de préventions. Les infirmières et infirmier scolaires du collège seront quand à eux, formés pour l'écoute des Jeunes Gay et Lesbienne.

En France
Depuis la Révolution française (par la loi du 25 septembre - 6 octobre 1791) les rapports homosexuels en privé entre adultes consentants n'est plus poursuivi par la loi, en France. Le régime de Vichy, par la loi du 6 août 1942, pénalise l'homosexualité :
"Sera puni d'un emprisonnement de six mois à trois ans et d'une amende de 2 000 francs à 6 000 francs quiconque aura soit pour satisfaire les passions d'autrui, excité, favorisé ou facilité habituellement la débauche ou la corruption de la jeunesse de l'un ou de l'autre sexe au-dessous de vingt et un ans, soit pour satisfaire ses propres passions, commis un ou plusieurs actes impudiques ou contre nature avec un mineur de son sexe âgé de moins de vingt et un ans."
Cette loi crée une distinction explicite, on peut même dire une discrimination, entre rapports homosexuels et hétérosexuels s'agissant d'actes sexuels avec un mineur (21 ans pour les rapports homosexuels et 15 ans pour les rapports hétérosexuels), car l'âge de majorité sexuelle pour les rapports hétérosexuels sera fixé à 15 ans par une ordonnance du 2 juillet 1945. À la Libération, cet alinéa n'est pas abrogé comme ce fut le cas pour un grand nombre de lois pétainistes. À peine modifié, ce paragraphe a été seulement déplacé à l'alinéa 3 de l'article 331 du code pénal par l'ordonnance 45-190 du 8 février 1945. Cette nouvelle loi punissait "...d'un emprisonnement de six mois à trois ans et d'une amende de 60 francs à 15 000 francs quiconque aura commis un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe mineur de vingt et un ans."
En 1974, l'âge de majorité sexuelle pour les rapports homosexuels est abaissé à 18 ans (avec la loi du 5 juillet 1974, qui a changé l'âge de majorité de 21 ans à 18 ans dans tous les articles du code civil et du code pénal). Avec cette modification, l'alinéa 2 de l'article 331 est resté dans le code pénal jusqu'au 4 août 1982, date où Robert Badinter, alors ministre de la Justice, fait abroger cette mesure.
Il n'y a eu que deux lois à faire une mention explicite à l'homosexualité en France depuis la Révolution. Il y a eu donc l'article 331 décrit ci-dessus, mais aussi la loi du 25 novembre 1960 (créant l'alinéa 2 de l'article 330 du code pénal) qui a doublé la peine minimum pour outrage public à la pudeur quand il s'agissait de rapports homosexuels (cette loi a été supprimée par la loi du 23 décembre 1980). L'article 331 a été cependant beaucoup plus important que l'article 330, non seulement par sa durée (40 ans pour l'article 331, 20 ans pour l'article 330), mais aussi par sa valeur symbolique (les débats écrits, les discours et les manifestations politiques autour de l'article 331 ont tous été beaucoup plus nombreux que ceux autour de l'article 330)
La loi du 30 décembre 2004 instaure la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (HALDE). "Seront pénalisées de façon quasi identiques les provocations à la haine ou à la discrimination, l'injure ou la diffamation, concernant le racisme, l'homophobie le sexisme, et l'handiphobie... Les associations de plus de 5 ans d'existence déclarée pourront se porter partie civile aux côtés des victimes". La loi du 30 décembre 2004 concernait les propos publics (dans les médias audiovisuels : presse, livres, télévision) ; mais les autres, l'agression verbale dans la rue ou sur le lieu de travail restaient peu punies. Par le décret du 25 mars 2005, ces types d'agressions non publiques font l'objet d'une contravention nettement plus sévère qu'une simple injure (concerne aussi les propos sexistes et handiphobes).

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Le point de vue religieux
Comme la sexualité hétérosexuelle hors-mariage, l'homosexualité est rejetée par la plupart des religions.

Judaïsme
Fondatrice des monothéistes qui reprendront cette condamnation, la religion juive rejette l'homosexualité masculine. Le silence absolu de la Torah sur l'homosexualité féminine ne veut en rien dire qu'elle soit considérée favorablement.
Le Judaïsme libéral accepte l'homosexualité, y compris pour les rabbins dans le cas du Judaïsme libéral américain. En France, le Beit Haverim milite dans le sens d'une prise en compte de l'homosexualité dans la communauté juive française.

Christianisme
La Bible est très explicite en ce qui concerne la condamnation de l'homosexualité : "tu ne coucheras pas avec un homme comme tu couches avec une femme, car c'est une abomination". Certains chrétiens ne lisent pas forcément la Bible de façon littérale et font le choix de trouver une interprétation "libérale" à cette injonction.
La pratique sexuelle hors des liens du mariage est a priori considérée comme un péché. Il faut noter pourtant que le débat sur l'homosexualité engagé depuis une trentaine d'années dans toutes les Églises chrétiennes différencie désormais l'attirance émotive, amoureuse ou érotique envers des personnes du même sexe (appelée "homophilie") de la pratique homosexuelle proprement dite, condamnée aux termes de ce qui a été mentionné ci-dessus. Le présupposé de cette attitude est que l'homosexualité serait une tendance "tentatrice" contre laquelle l'homme est appelé à lutter, comme on lui demande également d'autres "mauvaise instincts" (les péchés capitaux).
La perception mormone de l'homosexualité n'est pas très éloignée de la position de l'Église catholique romaine : appel à la reconnaissance et l'acceptation des croyants homosexuels mais les mormons éprouvant des penchants homosexuels ne peuvent rester au sein de l'Église, à condition qu'ils s'abstiennent de relations sexuelles.
"Même les bêtes ne s'abaissent pas à de pareilles pratiques", dit le primat anglican Peter Akinola, ce qui est d'ailleurs faux.
L'une des premières associations homosexuelles en France était une association de jeunes croyants et pratiquants catholiques, au nom controversé, David et Jonathan, en référence à deux personnages de la Bible.

Islam
La charia, loi musulmane, condamne très sévèrement l'homosexualité, puisque la sodomie peut entraîner la peine de mort dans certains pays.

Bouddhisme
Le bouddhisme enjoint à la maitrise des sens. L'homosexualité n'est donc pas blâmée en tant que telle, la "conduite sexuelle éthique" enjoint à l'ascétisme et l'idéal le plus élevé du bouddhisme est l'absence complète de toute activité sexuelle.
Le bouddhisme a généralement comme attitude de respecter les cultures et les religions d'autrui. Ce qui implique que les idées défendues par les bouddhistes peuvent différer d'une culture à l'autre et que l'on trouve des auteurs bouddhistes qui condamnent l'homosexualité. Dans un entretien le quatorzième Dalaï Lama, Tenzin Gyatso, considère l'homosexualité comme une "mauvaise conduite sexuelle". Il indique en outre que tout acte sexuel ne visant pas la procréation n'est pas acceptable du point de vue du bouddhisme tibétain gelugpa (fellation, sodomie, et même la masturbation).

Hindouisme
Le plaisir dans l'hindouisme n'est pas perçu comme un mal, c'est un don de Dieu.
Dans la mythologie, le dieu de l'amour ou désir, Kâma, est la source de la création. Les Kâmasûtra exposent les moyens d'exalter les sens et d'épanouir la vie de couple sans le moindre tabou. Grâce aux plaisirs, le champ de connaissance s'élargit : l'acte d'amour en étant le paroxysme où l'homme et la femme ne se distinguent plus que dans le couple et recréent l'unité divine. Le Kâmasûtra est un ouvrage qui traite ainsi des règles de conduite permettant le succès dans l'amour (comme l' Artha-shastra conseille sur les moyens d'enrichissement), car l'hindouisme considère qu'il n'est pas d'homme vivant en ce monde qui ne désire un autre être humain, ou qui ne désire s'enrichir (sauf s'il choisit de mener une vie d'ascète, de sâdhou). Cependant, la société hindoue reste très conservatrice et le thème n'est pas encore très abordé.

L'homosexualité aujourd'hui
Statistiques
La part d'individus homosexuels dans la population humaine est une question épineuse, car les deux camps (à savoir : les adversaires et les défenseurs des droits des homosexuels) sont inévitablement tentés de considérer les chiffres comme une manipulation dès lors qu'ils sont produits par les uns ou les autres. Les définitions permettant de créer de telles catégories statistiques sont moins simples qu'il n'y paraît. Comment en effet caractériser ce qui n'est pas une catégorie biologique ou ethnique ?
La plupart des études reposent sur des enquêtes effectuées à l'aide de questionnaires, ce qui est un premier biais, de nombreuses personnes refusant de répondre, qu'elles soient ou non homosexuelles. Entre ensuite en ligne de compte la pratique individuelle à partir de laquelle une personne va être classée comme homosexuelle ou non. Aussi, le niveau de tolérance de l'environnement culturel et familial peut soit inhiber la personne, soit l'encourager. Enfin, dans la société d'aujourd'hui, il n'est pas aisé de parler de son homosexualité à l'enquêteur.
Ces facteurs expliquent les divergences dans l'appréciation du nombre d'individus homosexuels dans une population donnée : selon les statistiques et les études réalisées, pour la plupart exclusivement dans les pays occidentaux, l'estimation du nombre d'homosexuels va ainsi d'une hypothèse basse allant de 5 % à 10 % à une hypothèse haute allant de 10 % à 30 % de la population. Il est donc difficile de connaître plus précisément ce nombre. Ce qui en revanche est l'objet d'un consensus, c'est le caractère remarquablement constant et structurel du phénomène.
Nous possédons peu d'études permettant de connaître avec exactitude les orientations sexuelles de la population. Aux États-Unis, les enquêtes menées par Alfred Kinsey au tournant des années 1950 ont permis de constater que homosexualité et hétérosexualité ne sont pas deux orientations sexuelles et amoureuses exclusives. Elles constituent plutôt les pôles d'un même continuum de l'orientation sexuelle. À partir de deux études sur le comportement sexuel des américains effectuées auprès de quelque 5 300 hommes (en 1948) et de 8 000 femmes (en 1953), Kinsey a conçu une échelle portant sur la diversité des orientations sexuelles.
Banalisation
Dans plusieurs pays, essentiellement occidentaux, l'homosexualité est relativement considérée comme une forme "banale" de sexualité n'ayant pas à faire l'objet de stigmatisation particulière, d'où la reconnaissance officielle de la possibilité de mariage homosexuel. Ceci dit, même dans les pays acceptant ces unions, les sondages reflètent un certain désaccord social sur le bien-fondé de cette institution.
Certains affirment que l'homosexualité correspond à une tendance naturelle chez l'être humain, même hétérosexuel, à être attiré par des individus de même sexe. L'expression de cette attirance serait un facteur important de l'équilibre du comportement sexuel. Les comportements homosexuels observés (tout comme les comportements hétérosexuels) chez nombre d'enfants et d'adolescents constitueraient également une étape fondamentale de la différenciation sexuelle et de l'émergence du sentiment d'appartenance au sexe féminin ou masculin.
Cependant, les individus d'une même société ne pensent pas souvent de la même manière, et même si la législation change dans certains pays, on peut toujours observer des actes homophobes, allant de la simple réflexion au meurtre en passant par les insultes ou la stigmatisation.
De plus, même dans les pays où l'homosexualité est relativement banalisée, tous les homosexuels ne vivent pas forcément bien leur homosexualité, et leurs proches ne l'acceptent pas forcément.
Marketing
Le couple homosexuel est devenu une cible spécifique du marketing dans les pays occidentaux : le comportement public de certains gays a inspiré la publicité. En cela, le marketing a intégré un certain nombre de clichés gay.
Ainsi, des opérateurs touristiques se sont spécialisés dans le "tourisme gay", des marques de vêtements, de lessives ou de voitures affichent des couples gays dans leurs campagnes publicitaires. Dans les années 1990, on a vu apparaître chez les spécialistes du marketing communautaire des expressions telles que *DINK (double income, no kids)* - double revenu, pas d'enfants - ou encore *pink dollar*, pour parler du commerce ciblé sur les gays, lesbiennes, bisexuels et transsexuels.
Science
Des études récentes ont été fait pour connaître les causes des comportements homosexuels de nos sociétés. Aux Etats-Unis des expériences sur des jumeaux ont été fait pour savoir s'il y avait un rapport génétique dans le fait d'être homosexuel. Les résultats de ses études n'amènent que des statistiques peu concluantes sur le fait que si un jumeau est homosexuel, son jumeau s'il est vrai aura environ 33% de chance de l'être aussi et que les faux jumeaux ont une proportion beaucoup plus faible de l'être tous les deux si l'un l'est. Une plus récente étude fait à l'Université de Lausanne en Suisse sur des mouches génétiquement modifiées "en réduisant le taux de glutamate à l'extérieur des neurones qui déterminent le comportement homosexuel" a démontré que cette carence entraînait une désinhibition des orientations sexuelles et que celle-ci étaient réversibles. Toutefois selon le responsable de cette étude, Dr Yael Grosjean, "l'homosexualité n'est pas fixée".

Discriminations
En Occident
Encore de nos jours, les homosexuels subissent souvent une discrimination, nommée fréquemment homophobie, parfois très lourde, au point que l'une des causes de suicide chez les jeunes de 15 à 34 ans est la souffrance ressentie à cause de l'exclusion due à l'homosexualité. Un jeune homosexuel aurait entre quatre et sept fois plus de risque d'attenter à sa vie qu'un jeune hétérosexuel, chiffre à augmenter de 40% pour les jeunes filles.
D'autres estiment que le terme d'homophobie constitue plutôt un terme utilisé par les associations homosexuelles pour censurer toute critique de l'homosexualité. Il est plutôt à rapprocher de termes comme racisme, sexisme, antisémitisme et tous les termes désignant une discrimination ou une forme de violence fondée sur l'appartenance à un groupe. Les agressions homophobes vont ainsi de l'insulte à la barbarie, voire au meurtre (en France, voir notamment l'immolation criminelle de Sébastien Nouchet par ses voisins en 2004 ; aux États-Unis, la torture ayant entraîné la mort de Matthew Shepard en 1998 dans le Wyoming).
Il est aussi notable que dans le vocabulaire des injures, celles-ci sont souvent misogynes ou homophobes.
Encore il y a peu, les femmes homosexuelles étaient parfois excisées aux États-Unis, ce qui était censé les guérir.
Le rejet violent de l'homosexualité (et/ou des homosexuels) par les sociétés vient quelquefois, mais rarement aujourd'hui, d'un amalgame entre l'homosexualité, la pédérastie et, par extension, la pédophilie.
Il est également à l'origine de l'argument de "l'homosexuel détruisant le modèle familial classique", et par raccourci la famille tout court, ce qui conduit par là même au rejet du mariage homosexuel et de la reconnaissance juridique de l'homoparentalité. L'homosexuel n'étant en effet aucunement stérile, il y a de fait des enfants élevés par des couples homosexuels. Ces enfants sont les fruits d'adoptions (dans certains pays, l'adoption par les personnes isolées est légale alors que l'adoption par des couples homosexuels reste interdite, c'est le cas de la France), des différentes méthodes de procréation médicale assistée, parfois d'une insémination artisanale (l'autorisation d'insémination artificielle est limitée aux cas de stérilité en France), ou tout simplement d'une relation hétérosexuelle antérieure.
Enfin il explique le rapprochement entre les communautés homosexuelles et transsexuelles, bien que l'identité de genre n'ait aucun rapport avec l'orientation sexuelle.
À l'initiative de Louis-Georges Tin, auteur du Dictionnaire de l'homophobie, le 17 mai est maintenant la date de la journée mondiale de lutte contre l'homophobie. Cette date a été choisie pour célébrer l'anniversaire du retrait de l'homosexualité des maladies mentales par l'Organisation mondiale de la santé en 1990. La première édition de cette journée a eu lieu en 2005 et a été relayée dans 40 pays différents.
Dans le reste du monde
Il faut distinguer la notion d'homophobie dans la plupart des sociétés occidentales des politiques et pratiques de répression, voire de persécution, de l'homosexualité qui a cours dans bien des régions du monde. Ainsi, par exemple, à Cuba à partir de 1961, le régime castriste a persécuté systématiquement les homosexuels des deux sexes et continue à considérer l'homosexualité comme incompatible avec de nombreux emplois de responsabilité. En Iran, la loi condamne les homosexuels et les lesbiennes à la flagellation et leur exécution dans le cas de trois récidives.
Les actes homosexuels sont encore passibles de peine de mort dans six pays de nos jours : Arabie saoudite, Iran, Nigeria, Mauritanie, Soudan et Yémen. Ces législations sont effectivement appliquées. Ils sont aussi condamnés par des châtiments physiques, ainsi que des peines d'emprisonnements dans plus de 27 pays par le monde. L'homosexualité est illégale dans plus de 100 pays dans le monde, et les homosexuels s'exposent à des procès systématiques. Au Sénégal, les actes homosexuels sont passibles de cinq ans de prison et d'une amende de 100 000 à 1 500 000 francs CFA, selon le code pénal sénégalais.

Déclaration de Montréal sur les droits humains des LGBT
Les participants de la Conférence internationale sur les droits humains des LGBT de Montréal, qui s'est tenue dans le cadre des premiers Outgames mondiaux 2006, rédigent puis rendent publique, le 29 juillet 2006, la déclaration de Montréal sur les droits humains des LGBT. Elle est diffusée auprès de l'Organisation des Nations unies et des gouvernements nationaux afin de mobiliser leur appui au respect des droits LGBT.
La Déclaration de Montréal fait le point sur les droits des LGBT dans le monde en général et dans le monde du sport en particulier. Elle dénonce le double discours de l'Organisation des Nations unies qui n'applique pas suffisamment aux homosexuels la Déclaration universelle des droits de l'homme. Plusieurs droits fondamentaux, y compris à la vie, sont bafoués dans plusieurs pays membres de l'ONU, où l'homosexualité est criminalisée.
La déclaration de Montréal interpelle également les gouvernements du monde et les grandes religions. Les premiers parce qu'ils ne garantissent pas aux homosexuels le droit de se marier entre eux et les secondes parce qu'elles n'appliquent pas leurs principes de tolérance envers les homosexuels. Cette vision est cependant contestable, puisque l'on demande à des religions ancestrales de faire fi d'interdits absolus. Cette intolérance et les tabous entourant la question nuisent, selon la Déclaration de Montréal, à la lutte contre le sida.
Plus de 1 500 délégués ont traversé le globe pour participer à cette Conférence et y discuter dans les différents ateliers et plénières, où plusieurs experts internationaux ont pris la parole dont L'honorable Louise Arbour, haute-commissaire aux droits de l'homme de l'Organisation des Nations unies et Martina Navrátilová, la joueuse de tennis de renommée internationale.

Tolérance
Les Zapotèques
Les membres de cette ethnie de l'État d'Oaxaca, au Mexique, sont réputés pour leur tolérance vis-à-vis de certaines formes d'homosexualité masculine. En effet, les hommes ayant un "ceour de femme" (désignés sous le terme de muche) sont socialement acceptés comme un genre supplémentaire. Du fait que la virginité des femmes avant le mariage est considérée comme indispensable, il n'est pas rare de voir des jeunes hommes former des couples avec des muche, qui sont souvent considérés comme des personnes de compagnie agréable. Ces couples sont toutefois généralement éphémères, les couples hétérosexuels étant la norme pour la formation du noyau familial. Toutefois, la grande tolérance des Zapotèques pour les muche contraste avec le Mexique, ainsi, il n'est pas rare de voir des muche immigrer en pays zapotèque pour y vivre plus sereinement.
L'homosexualité en Corée du Nord
Le gouvernement nord-coréen affirme tolérer l'homosexualité, tout en rejetant de nombreux aspects de la culture et surtout du marketing gay comme marqués par la société de consommation.
"En raison des traditions culturelles coréennes, il n'est pas d'usage que des personnes, quelle que soit leur orientation sexuelle, expriment publiquement leurs sentiments. Comme pays favorable à la science et au rationalisme, la République populaire démocratique de Corée (RPDC) reconnaît que beaucoup de personnes naissent homosexuelles, qu'il s'agit d'un caractère génétique, et elle les traite avec le respect auquel elles ont droit.
Les homosexuels en RPDC n'ont jamais été réprimés, contrairement à beaucoup d'États capitalistes dans le monde. Néanmoins, les Nord-Coréens accordent une grande importance à l'harmonie sociale et à la morale. C'est pourquoi la RPDC rejette de nombreux aspects de la culture populaire gay en Occident, que beaucoup perçoivent comme marquée par la société de consommation, la division de la société en classes et la promiscuité"

Gay :

Le terme gay (en Europe francophone), qui vient de l'américain, ou bien gai (au Canada), désigne généralement une personne (plus souvent homme que femme) qui se décrit comme homosexuelle. Plus spécifiquement, ce terme identifie les gens, évènements et autres qui se rapportent à la communauté gaie.

Histoire
Explication la plus répandue : gay est l'acronyme de Good As You, bon comme toi.
Au XVIIème siècle en Angleterre, gay signifie joyeux, réjoui, souriant, amusant, animé, comme en français, mais aussi immoral, adonné au plaisir.
Au XVIIIème, gay est un mot d'argot pour pénis. En français aussi, l'argot dit bien les joyeuses pour désigner les testicules.
Au XIXème, to gay signifie baiser. Une gayhouse est un bordel.
Dans les années 1890, gaycat signifie vagabond. Plus précisément : un vagabond débutant, un jeune qui rejoint la zone. Dans les cambriolages, les gaycats faisaient le guet pendant que les durs agissaient. Au repos, ils servaient de femelles aux anciens. Ces moeurs grossières homosexualisent le mot.
Dans les premières décennies du XXe siècle, les homosexuels ont commencé semble-t-il à utiliser le mot gay pour se désigner eux-mêmes, principalement aux États-Unis. L'usage du mot gay ou gai pour désigner les homosexuels est avéré en France à partir des années 1970, à peu près au moment de l'émergence du mouvement de libération gaie (1969, Émeutes de Stonewall, New York; 1971 Création du Front Homosexuel d'Action Révolutionnaire, première mention du terme "Underground gay", FHAR, Paris). Le mot gai a été choisi par les homosexuels pour se définir positivement par opposition à ce qui est triste, ennuyeux, désolant.
Dans sa signification moderne, le mot gay/gai-e porte la trace de l'histoire d'une affirmation collective positive. En effet, avant qu'elles prennent la parole pour se nommer elles-mêmes, la société et ses normes n'utilisaient que des mots appartenant au vocabulaire de l'insulte (pédé, pédéraste, tantouze, folle...) du religieux (sodomites) ou du médical (homosexuel, inverti...). Ces mots sont le reflet de l'oppression historique de l'homosexualité, basé principalement sur des motifs religieux et un certain "ordre social", qui, y compris pour d'autres groupes ou minorité, a longtemps été synonyme d'exclusion voire de sanctions judiciaires.
Ce processus historique et collectif d'affirmation positive s'est longtemps reproduit au niveau individuel en se nommant soi-même, par exemple dans un coming-out. C'était un acte de valorisation de soi que de se donner à soi-même un nom positif.
Cet usage a cependant pratiquement disparu, le mot gay étant entré dans le langage courant, en particulier avec son orthographe anglo-saxonne (on met un "y" à la fin).

Drapeau arc-en-ciel
Le drapeau arc-en-ciel (rainbow flag en anglais) est un drapeau représentant des bandes aux couleurs d'un arc-en-ciel (d'où son nom). Il est l'un des principaux symboles de la communauté LGBT (gay, lesbienne bisexuelle et transgenre).
Le drapeau arc-en-ciel proprement dit a été conçu et réalisé à la main par le graphiste et militant politique américain Gilbert Baker, alors âgé de 27 ans, pour la Gay and Lesbian Freedom Day Parade de San Francisco le 25 juin 1978.
Le dessin initial comportait huit bandes horizontales de couleurs différentes, symbolisant, de haut en bas :
le rose pour le sexe
le rouge pour la vie
l'orange pour la santé
le jaune pour le soleil
le vert pour la sérénité
le turquoise pour l'art
l'indigo pour l'harmonie
le violet pour l'esprit
Lors de la marche organisée en novembre suivant pour protester contre l'assassinat de Harvey Milk, le premier élu ouvertement gay de San Francisco, la Paramount Flag Company produisit des versions à sept bandes car le rose n'était pas disponible industriellement. Par la suite, Baker fit également supprimer le turquoise, pour maintenir un nombre pair de couleurs (une décoration de la rue devait comporter trois couleurs de chaque côté), et remplacer l'indigo par le bleu royal, formant le drapeau à six bandes (rouge, orange, jaune, vert, bleu, violet) qui est devenu définitif.
Il est vraisemblable que le choix de l'arc-en-ciel comme symbole de ralliement de la communauté homosexuelle est une référence à la chanson Over the rainbow chantée dans le film The Wizard of Oz (Le Magicien d'Oz) par l'actrice Judy Garland, icône gay dont l'enterrement a indirectement provoqué les émeutes de Stonewall (que la gay pride commémore chaque année). Ce choix peut également s'expliquer par la diversité des couleurs en symbole de diversité d'orientation sexuelle de par le monde.
Un drapeau arc-en-ciel de sept bandes colorées avec le violet en haut, souvent marqué du mot italien pace, est un symbole de la paix. Il a vu beaucoup d'usage pendant la guerre en Irak de 2003.

Texte d'après : http://fr.wikipedia.org/wiki/Homosexualit%C3%A9

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